Karol Grzych, ancien élève de nationalité polonaise du Lycée français de Varsovie (BAC 2011), revient sur ses années passées au sein de l’établissement et sur son parcours qui l’a amené à être aujourd’hui Consultant en finance à EY France (anciennement Ernst & Young). Il nous livre son expérience sur le métier du conseil et nous en dit plus sur les opportunités professionnelles et personnelles qui se sont ouvertes à lui après l’obtention du baccalauréat français...
Quel a été ton parcours après le LFV ? Quel métier exerces-tu aujourd’hui ?
Après l’obtention de mon BAC en 2011, j’ai fait deux années de classe préparatoire (voie Économique et Commerciale) au Lycée Henri IV à Paris. Ensuite, j’ai passé le concours des Grandes Écoles de commerce et ai intégré l’EDHEC Business School. Durant mes études, j’ai eu l’opportunité d’étudier à Londres dans le cadre d’un double diplôme en finance et comptabilité avec London School of Economics, mais aussi d’effectuer trois stages, dont un en contrôle de gestion chez Bolloré Energie et un autre dans la Direction de la Stratégie et du Plan du Groupe Casino. Cette première expérience professionnelle m’a permis de confirmer mon intérêt pour la finance et notamment le domaine du conseil.
Après mes études, j’ai intégré la branche Consulting d’EY France (anciennement Ernst & Young) dans le département d’amélioration de la performance de la fonction Finance. J’y travaille depuis plus de quatre ans, actuellement en qualité de consultant senior. Notre objectif est d’aider les départements financiers des grandes entreprises à transformer leurs modèles, organisations, processus, systèmes, technologies, etc.
Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton travail ? Quels conseils donnerais-tu à des élèves qui souhaiteraient évoluer plus tard dans ce milieu ?
J’apprécie tout particulièrement le fait de pouvoir travailler sur des projets divers et variés dans un environnement international. Nous avons l’occasion de travailler avec des clients de secteurs et pays différents qui ne font pas nécessairement face aux mêmes défis et problématiques, et cela est très enrichissant au quotidien.
Aussi, la nature du métier nous pousse à toujours rester à jour avec les nouvelles technologies et méthodes de travail. À ce titre, et dans le cadre de mes fonctions, j’ai la possibilité de me former et de participer à des échanges avec des experts de différents domaines afin d’actualiser mes connaissances.
Mon premier conseil pour les élèves du LFV, c’est tout d’abord de faire des stages et/ou apprentissages durant vos études. C’est en effet le meilleur moyen pour voir ce qui vous intéresse et ce qui vous attire moins. Les cours seront bien sûr très importants, mais l’expérience en entreprise est irremplaçable quel que soit le domaine choisi.
Pour ceux qui sont intéressés par le métier du conseil, il est important de faire des recherches en amont sur le domaine qui vous intéresse (Finance, IT, Développement Durable, etc.) et d’échanger directement avec des professionnels. Vous n’aurez presque sûrement pas la réponse à cette question à la fin du lycée, mais votre projet professionnel va se construire progressivement au fil des années de vos études ; c’était mon cas et celui de nombreux autres étudiants.
Quels souvenirs gardes-tu du Lycée français de Varsovie ?
L’ADN de l’école, c’est le multiculturalisme, en commençant par la présence de la culture franco-polonaise partagée par de nombreux élèves. À cela s’ajoutent d’autres nationalités qui contribuent à la richesse de l’environnement scolaire et favorisent l’ouverture d’esprit.
J’ai également le souvenir de plusieurs professeurs dévoués à la réussite des élèves, toujours disponibles pour répondre aux questions et nous aider à comprendre les choses. Je pense en particulier à mon ancien professeur de SES (M. Hourlier) dont les cours et la manière d’analyser les choses m’ont permis d’orienter le choix de mes études.
Je me souviens aussi des innombrables pauses déjeuners passées à jouer au foot et au basket, la plupart du temps avec des élèves de tout âge, aussi bien des lycéens que des collégiens. Cette proximité entre différentes classes est aussi une des particularités du LFV. D’ailleurs, lorsque j’étais au collège, nous avions réussi à créer une équipe de basket avec l’un des surveillants, joueur semi-professionnel, devenu notre entraîneur. Outre les entraînements réguliers, nous jouions aussi des matchs contre d’autres écoles.
As-tu toujours un lien avec le français et la culture française dans ta vie privée et/ou professionnelle ?
Tout à fait, au quotidien. Depuis la fin de ma scolarité au LFV en 2011, j’ai toujours habité en France, à l’exception d’une année. Pour cette raison, je suis constamment au contact de la culture française, et j’utilise la langue française au quotidien, que ce soit dans la vie privée ou professionnelle.
Pour quelles raisons recommanderais-tu le Lycée français de Varsovie ?
Tout d’abord pour le fait que le nombre d’élèves par classe au LFV est généralement plus réduit que dans les collèges et lycées en France, ce qui améliore l’expérience scolaire. Les élèves ont ainsi beaucoup plus de chances de pouvoir participer activement pendant les cours. De la même manière, cela permet d’avoir accès à un accompagnement plus personnalisé lorsqu’un élève souhaite que le professeur lui donne des conseils, ou lui indique des éléments complémentaires.
Aussi, et pour des personnes qui ne sont pas françaises comme moi, le BAC français obtenu au LFV ouvre des opportunités considérables dans le système universitaire français. Dans mon cas, il m’a permis tout d’abord d’intégrer une classe préparatoire et de faire ensuite mes études dans un établissement français reconnu avec une bonne renommée à l’international.
Plus d’informations sur le métier de Consultant en finance :
Les transformations que nous initions dans les entreprises clientes peuvent se matérialiser par exemple par la mise en place d’un Centre de Services Partagés (CSP) 1, le renforcement du processus Procure-to-Pay2 ou encore un audit de l’organisation et des processus pour définir un projet de transformation. Parfois, le périmètre s’étend au-delà la Finance – par exemple, j’ai eu l’opportunité de travailler sur le cadrage d’un modèle de Global Business Services pour 12 fonctions support dont les Achats, les Ressources Humaines ou encore l’IT, ayant pour objectif de prévoir la création de plusieurs CSP et Centres d’Excellence.
1 Un CSP est une structure centralisée au sein de l’entreprise, dédiée aux tâches opérationnelles répétitives (par exemple la saisie de factures en comptabilité) et mutualisée entre plusieurs entités / pays du même Groupe. Ceci permet à l’entreprise entre autres d’harmoniser les pratiques, baisser les coûts, ou encore de se concentrer sur des activités à plus forte valeur ajoutée (dont certaines peuvent être mutualisées au sein de Centres d’Expertises).
2 Le Procure-to-Pay désigne le processus d’achats d’une entreprise, allant de la demande d’achats (recherche de produits/services, expression du besoin, création de la demande et sa validation, etc.), en passant par l’approvisionnement (réception de la marchandise / service, etc.) jusqu’au paiement de la facture (rapprochement de la facture à la commande, validation si nécessaire, paiement, etc.).