Regards

janvier 24, 2022

Le but de cet exercice filmique était de proposer une scène similaire à celle de la fin du film L’Amateur de Krzysztof Kieślowski, réalisé en 1979, ou tout du moins s’en inspirant. Dans celle-ci, le personnage principal, ayant proposé de nombreux films dans lesquels il avait pour habitude de filmer le monde de son point de vue, décide finalement de faire une chose qu’il n’a jamais faite auparavant : il se filme lui-même et nous dévoile son intimité la plus profonde.

Cette scène alterne entre un plan fixe filmé depuis la fenêtre de l’appartement du personnage principal et un gros plan sur le visage de celui-ci qui exprime ce qu’il a sur le cœur.

Pour reprendre cette idée de K. Kieślowski, j’ai procédé en deux temps.

Tout d’abord, comme dans L’Amateur, il fallait un plan fixe. Mais pour innover, j’ai opté pour un plan en mouvement, mais toujours du même point de vue, c’est-à-dire le mien. En effet, j’ai filmé le paysage de Varsovie à l’intérieur d’un bus, ce qui a donné un assez bon travelling dans lequel j’ai pu montrer la complexité et les beaux paysages de cette ville.

Ensuite, je devais me filmer moi-même, face caméra. Mon téléphone, un petit éclairage et un micro cravate ont suffi. J’ai décidé de m’exprimer sur le sujet de la nostalgie. J’ai donc inventé une histoire dans laquelle je faisais le lien entre les images filmées à l’intérieur du bus et cette nostalgie dont je voulais faire part, tout cela raconté de manière assez familière car je désirais inviter le spectateur à se sentir lui-même concerné par cette histoire, et ainsi qu’il se rende compte que nos expériences passées peuvent fortement nous marquer.

Découvrez également l’interprétation sans parole et toute en musique de Michelle, celle d’Anna-Maria et son introspection poétique, puis celle de Joseph ancrée dans le réel.

Bon visionnage !

Matheo Gaudin – Élève de terminale de l’option cinéma-audiovisuel