Moteur, ça tourne !

mai 25, 2021

Mon scénario en poche, je pouvais finalement passer à l’étape suivante, le tournage. Mais juste avant de réellement donner le « premier tour de manivelle », il me restait tout de même quelques petits « détails » à régler. 

Premièrement, il me fallait une équipe technique. Pour cela, j’ai pu compter sur les élèves de l’option cinéma-audiovisuel (CAV) de première. Ensuite, il importait de repérer les différents lieux de tournage et mes amis m’ont beaucoup aidée dans cette mission. Enfin, il ne me restait plus qu’à trouver du matériel. Sur ce point, j’ai eu la chance d’emprunter celui du CAV du lycée, mis à ma disposition pour le week-end. Je pouvais à présent me consacrer entièrement au tournage.

Celui-ci a duré 2 jours. Nous étions une équipe de 5 personnes et avions à tourner un court métrage de 5 minutes. Facile vous me direz ! En réalité, ce n’est pas si simple. Pris par le temps, il était difficile de filmer tout ce qui était écrit sur le papier. Aussi avons-nous dû improviser un peu et nous adapter en supprimant les scènes non véritablement indispensables. Hormis la météo qui n’était pas toujours de notre côté, il a aussi fallu jongler avec les disponibilités des uns et des autres. Mais malgré tout cela, nous avons réussi à rebondir, trouver des solutions et boucler notre tournage. 

C’était une première expérience pour moi en tant que « réalisatrice », mon rôle était en partie d’essayer de retranscrire en images ce que j’avais dans la tête. Pour cela, je devais me prononcer sur chaque prise de vue, chaque plan, et bien sûr le jeu des acteurs. J’ai beaucoup aimé mon rôle, j’ai surtout appris énormément de choses sur ce tournage. C’était à la fois stressant (surtout au début), mais avant tout amusant. 

Mais ce n’est que mon point de vue et l’on dit souvent qu’il est bien d’avoir plusieurs sons de cloche. Voici donc les témoignages des autres membres de l’équipe technique.

. . .

Eliza : En tant que cheffe opératrice, mon rôle était de m’occuper de l’image et manipuler la caméra. J’ai été surprise par la liberté qui accompagnait ce poste car il existe en effet des dizaines de façons de capturer une scène, une multitude de combinaisons possibles pour transmettre le message du scénariste. C’était également une opportunité de travailler dans les « conditions réelles » d’un tournage plus complexe, avec plein d’imprévus particuliers qui font partie du métier (météo, passants capricieux, coordination du personnel…). Cela m’a ouvert les yeux sur l’univers de l’audiovisuel et m’a permis de me rendre compte de tout le travail monstrueux caché derrière nos séries ou films préférés. Mais c’était avant tout une expérience incroyable dont je garderai des anecdotes inédites. Un grand merci à toutes les personnes qui nous ont aidés, accueillis, et même nourris durant cette aventure.

Matheo : Des aléas, des obstacles, mais malgré tout une victoire globale, c’est comme ça que je résumerais le tournage de cet excellent court métrage. Je me présente, je m’appelle Matheo, et je suis l’interprète du personnage principal, Connor, jeune adolescent, fan de photographie. Et pour être franc, je dois dire que c’était un rôle très spécial à jouer. En effet, les courts métrages, et même les longs, sont souvent des films réalistes, avec une histoire touchante ou comique. L’intrigue que nous avions à porter à l’écran a beau être réaliste, l’ambiance lugubre et mélancolique qui en ressort la rend singulière, et j’aime beaucoup cela. Cependant, jouer le rôle d’un homme perturbé, dérangé, voire complètement fou, est difficile. D’ailleurs, je ne suis vraiment pas sûr, encore aujourd’hui, de l’avoir correctement interprété. Quoi qu’il en soit, c’était une super expérience, et j’ai adoré ce tournage qui, malgré quelques difficultés, s’est avéré très amusant et enrichissant. Certes il y a eu des problèmes de micros, il a fallu parfois crier dans la rue, ou encore affronter le froid hivernal, mais qu’importe, je n’en garderai que de bons souvenirs.

Joseph : Les séances de tournage sur le film de Roxane étaient vraiment amusantes et constructives. Moi, j’étais l’ingénieur du son et cela m’a ravi. Le moment qui m’a le plus marqué, c’était les prises de vues en extérieur, lorsque mes mains ont commencé à geler en tenant le micro perche, tellement il faisait froid. Expérience givrante, mais intéressante. Mais le scénario original de Roxane valait le coup et on a bien travaillé. Le résultat final sera trop stylé !

Ça y est, c’est dans la boîte ! Plus qu’à passer à la postproduction. Suite au prochain épisode !

Roxane Gindre et les élèves de première de l’option cinéma-audiovisuel

Crédit photos : ©Alicia Devaux