Bonnie and Clyde

mars 31, 2021

Les années 1960 sont marquées par la sortie sur grand écran de films d’épouvante qui bouleversent le genre, et l’arrivée de la télévision couleur, bientôt omniprésente. Elles marquent aussi le début d’une réaction particulière du cinéma américain face aux politiques établies au sein du pays. Ainsi, la production cinématographique s’en trouve complètement bouleversée. Celle-ci traite à présent d’une société américaine très contemporaine et met en scène de nouveaux thèmes comme la violence, le sexe ou la politique. 

Bonnie and Clyde de Arthur Penn illustre parfaitement le renouveau d’Hollywood de ces années-là. Comme le dit le slogan du film, « Ils sont jeunes, ils s’aiment, et ils tuent des gens ». Cette production aura un immense impact sur la société qui sera choquée, n’ayant jamais vu de films aussi violents et sanglants. 

Dans le code établi par William Hays, il est indiqué que l’on ne peut pas voir le tueur et sa victime sur le même plan. Cependant, Bonnie and Clyde enfreint cette règle ainsi que plusieurs autres et à de nombreuses reprises. C’est ainsi qu’en 1967, cette œuvre ayant bouleversé le système de valeurs qui a régulé durant trois décennies la production du cinéma américain, sera fortement critiquée par les médias. Ce long-métrage signe l’abolition du code de censure en 1968 et donne naissance au Nouvel Hollywood.

Gene Hackman, Estelle Parsons, Warren Beatty, Faye Dunaway, Mickael J. Pollard

Louis : J’ai trouvé ce film assez ennuyant et je n’ai pas réussi à rentrer dans l’histoire, malgré sa véracité. 

Pauline : Ce film, sorte de western romantique, possède beaucoup de qualités. Des images très belles, une fin puissante et un jeu d’acteurs formidable (notamment celui de Faye Dunaway). Toutefois, je n’ai pas réussi à rentrer totalement dedans à cause du manque de crédibilité de certaines scènes (braquage de banques, héroïsme de Clyde).

Laura : Ça a été un plaisir de regarder ce film légendaire et de découvrir tous ses détails glorifiés aujourd’hui dans la cinématographie. Ce que j’ai préféré, c’était le message transmis par le film à savoir « Vivre le moment présent ». Le genre road movie s’immisce dans cette production et permet de transmettre une certaine nostalgie à travers l’envie de Bonnie de revoir sa mère. Ce moment est crucial car il fait basculer l’histoire dans le drame et annonce au spectateur une fin tragique qui s’oppose au ton plutôt comique du début. Le réalisateur opte pour un changement graphique. Ce film nous fait aussi redécouvrir l’Amérique et ses mythes.  

Cecilia : Ce film ne m’a pas entièrement plu. Son intrigue mouvementée possède un très grand nombre de braquages de banques et de fusillades qui peuvent parfois se répéter de manière excessive. Les personnages sont très bien interprétés mais m’ont paru néanmoins assez pathétiques. Par exemple, Bonnie est prête à tout pour quitter son village et mener une vie plus intéressante, accompagnée par Clyde qui tente lui aussi d’oublier ses problèmes sexuels. C’est ainsi qu’en unissant les deux personnages dès le début, Penn met un coup de projecteur sur ces anti-héros. Pour l’époque, en 1967, c’est un film très moderne qui accorde à la femme un rôle très novateur. Le réalisateur met en avant l’intelligence de Bonnie, son indépendance, son courage et sa beauté.

Filip : J’ai beaucoup apprécié le côté romantique de l’œuvre qui débute par la fuite de Bonnie aux côtés de Clyde. D’une certaine façon, ceci peut être comparée à l’enlèvement d’une princesse retenue dans un donjon par un prince charmant. L’aspect rebelle et aventurier des personnages ainsi que leur envie de se détacher des normes de la société suscite fortement l’intérêt des spectateurs. J’ai beaucoup aimé la combinaison parfaite de ces deux thèmes dans le film.

Emna : J’ai beaucoup aimé. L’intrigue m’a maintenue attentive pendant tout le film grâce au grand nombre d’aventures vécues par les personnages et à l’histoire mouvementée. C’était très intéressant à regarder.

Zuzanna : Je n’ai pas aimé car à mon goût, il y avait trop d’action dans le film et les personnages étaient trop idéalisés par rapport aux vrais Bonnie et Clyde. Par exemple, on ne voulait pas qu’ils se fassent arrêter par la police. Les autorités sont présentées de manière péjorative. Elles incarnent le mal, tandis que les deux protagonistes, malgré leurs nombreux braquages et les meurtres commis, sont associés au bien. À la fin du film, le policier qui tire sur la voiture des deux gansters est vêtu en noir. Cette connotation négative va de pair avec le désir de la population de se rebeller contre les autorités.

Hélène : J’ai adoré ce film et le côté humain des gangsters. Cette histoire, qui de nos jours est devenue un mythe, est ici présentée de manière plus accessible pour le spectateur. Le film révèle deux jeunes amoureux qui cherchent à se révolter contre la société. La scène finale est très bien réalisée ainsi que l’esthétique générale de l’histoire. Cela renvoie au slogan du film : “They are young, they are in love, and they kill people.

Salomé : Ce film m’a beaucoup plu. L’esthétique est géniale et l’intrigue mouvementée ne laisse pas de place à l’ennui. Seul point négatif – les scènes de braquage surfaites, loin d’être captivantes et impressionnantes. 

Julia : J’ai un avis mitigé. Le début me semble trop rapide par opposition au déroulement lent du reste du film qui nous fait perdre le fil de l’histoire à plusieurs reprises. Mais sans être fan de drames ou de romances au cinéma, j’ai tout de même aimé voir ce film ainsi que le très bon jeu des acteurs principaux. 

Les élèves de seconde de l’option cinéma-audiovisuel
Rédactrices en chef : Pauline Dauvergne et Cecilia Escribano