Présentation du film par Romain :
Psychose est un film réalisé en 1960 par Alfred Hitchcock qui a acheté les droits du livre et en a acheté tous les exemplaires en vente dans le simple but de garder la fin de son film secret. A l’époque de sa sortie, les gens rentraient dans le salle de cinéma quand ils le voulaient, même en plein milieu de la séance. Pour éviter le spoil, Hitchcock a expliqué aux salles de cinéma comment projeter son film et a beaucoup investi dans une campagne de pub pour que les gens aillent voir son film du début à la fin et ne puissent pas entrer en cours de projection. Une première, donc !
Analyse du film par Vanessa :
Psychose est un thriller horrifique d’Alfred Hitchcock qui s’inscrit dans l’histoire du cinéma comme un chef-d’œuvre du suspense, un “slasher”. Le film touche le thème de la paranoïa provoquée par un dédoublement de personnalité chez Norman Bates, personnage principal de l’intrigue. Il y a beaucoup de procédés “hors champ” et tout ne se voit donc dévoilé qu’à la fin du film, ce qui le rend encore plus fascinant. L’atmosphère que transmettent les cadrages et le choix du noir et blanc par Hitcock est celle d’une inquiétude et d’une extrême mystériosité. Si on est très attentif aux détails du film, chaque scène amène quelque chose de particulier au message final. La scène de la douche était, selon moi, une grande preuve d’audace de la part du réalisateur vu qu’elle rompt avec les codes classiques du cinéma. Psychose est aussi un film très psychologique car il est centré autour des troubles d’un esprit humain qui est hanté par plusieurs forces et dépossédé de lui-même. Cette intériorité influence le monde extérieur : plusieurs personnes en souffrent.
Critique du film par :
Enea – Ce qui m’a énormément plu dans ce film, c’est la musique qui transmet beaucoup d’émotions aux spectateurs et qui alimente le suspense. De plus, j’ai aimé le fait que le film soit en noir et blanc, cela nous permet de nous projeter dans une époque différente de la nôtre.
Luce – J’ai bien aimé les moments silencieux et les différents angles de caméra qui rendaient le film assez captivant. Cela donnait plus d’épaisseur à l’intrigue. C’est une combinaison géniale qui garde l’attention des spectateurs tout au long du film.
Point de vue de Martin, acteur (1er tournage) :
Personnellement, c’était mon premier tournage. Se retrouver seul devant la caméra était, au début, assez impressionnant, mais on s’habitue. On ne s’en rend pas compte en regardant le produit final, mais pour tourner une vidéo de quelques secondes, on a mis plus de 2 heures, avec beaucoup de “on la refait !”, (sans parler du montage). Cependant, je dois dire qu’après plusieurs essais, c’est assez satisfaisant.
Point de vue de Romain, acteur (2de tournage) :
Une semaine plus tard, nous avons entrepris un second tournage suite à une idée assez amusante de Luce, nous proposant d’utiliser la fenêtre opaque de la salle de CAV pour faire des images de Madame Bates. Cette même fenêtre sur laquel nous avons tenté, la semaine précédente lors du tournage principal, de simuler des barreaux de prison. Nous avions essayé de mettre des pieds de caméras et de lampes puis de les éclairer pour avoir des barreaux en contre-jour. Cette idée n’a absolument pas fonctionné… Mais cette fenêtre a quand même été utile lors du deuxième tournage, car nous avons réussi à prendre les ombres de Madame Bates à travers. Ca n’a pas été une mince affaire car l’espace était très restreint. Ce second tournage a été très fun et j’ai beaucoup aimé le faire, personnellement !
L’accessoiriste et la storybordiste, Luce :
Je me suis occupée des différents accessoires qui nous manquaient et qui étaient nécessaires à la scène. C’était assez sympa ! J’ai tout d’abord fait un origami de mouche, puisque dans cette scène, cet insecte se promène sur la main de Norman Bates. Finalement, notre monteuse Vanessa n’a pas retenu cette option et a plutot choisi d’y incruster une mouche sur fond vert trouvée sur Internet.
J’ai également réalisé un storyboard de l’ensemble de cette séquence comme vous pouvez le voir ci-dessous. Naori (qui est passée nous voir au CAV) a pris le relai en dessinant une machoire que nous avons photographiée sur fond vert pour l’incruster et la superposer à celle de Norman Bates, à la toute fin de la séquence.
Point de vue des réalisatrices :
Enea – Durant le tournage, j’ai pu me mettre dans la peau d’une réalisatrice et me rendre compte de la difficulté de ce métier, comme par exemple, prendre des décisions. Nous avons pu, avec Eva et Vanessa, diriger une équipe, décider de l’endroit du tournage, de notre acteur et de la façon de filmer. J’ai beaucoup aimé pouvoir travailler avec toute l’équipe car chacun avait un rôle précis et savait ce qu’il devait faire. Nous avons réussi à refaire la vraie scène et à montrer les aspects sombres et troublants de Norman, grâce à notre acteur, Martin.
Eva – Ce tournage était particulièrement intéressant car l’objectif était de reproduire cette scène le plus fidèlement possible. Pour cela, Enea et moi-même avons essayé de guider notre acteur, Martin, pour que les expressions faciales, le timing soient exactement identiques à la scène originale. Je trouve que cela a été très bien reproduit au final et Martin a très bien joué, non seulement face caméra et en voix off, ce qui nous a permis de satisfaire notre vision. Enfin, le cadre était difficile à trouver. Plusieurs possibilités s’offraient à nous, mais nous avons opté pour une sorte de fenêtre et ainsi approcher l’ambiance d’un commissariat. Quand tout a été converti en noir et blanc, nous avons pu enfin voir que notre vision avait pris vie.
J’ai aussi beaucoup apprécié l’engagement de toute l’équipe dans le projet. Bien qu’on ait décidé de se lancer dans ce projet de tournage une semaine avant, tout a été très fluide et grâce aux idées de Luce et Romain, nous avons pu ajouter quelque chose en plus avec Madame Bates, tout à la fin. Filmer avec Enea, co-réalisatrice, et Vanessa au montage nous a amenés à un résultat très satisfaisant. J’améliorerais cependant les préparatifs du tournage pour ne pas perdre de temps. Pour cela, il est impératif de ne pas seulement connaitre la scène, mais de l’avoir sur le bout des doigts, dans ses moindres détails.
Point de vue de Vanessa, monteuse :
Je dirais que le montage était une aventure. Au début, j’ai effectué tous les points les plus faciles, tels que le rassemblement des clips et l’addition du son et son découpage. Ensuite, j’ai rencontré quelques difficultés à créer un effet de zoom lent au début de la séquence. Celui-ci ayant été fait lors de la post-production, cela exigeait de la patience de ma part. Il était aussi difficile de trouver un bon générique d’ouverture qui pouvait illustrer l’atmosphère de cette scène. Cependant grâce aux conseils de mes camarades, de Monsieur Vavon et des idées qui flottaient dans l’air, j’ai pu avancer dans ma vision.
Comme vous pouvez le constater, beaucoup de travail et d’étapes pour arriver à ce remake. Alors, bon visionnage 🙂
Vanessa, Eva, Luce, Enea, Romain et Martin
Élèves de seconde, première et terminale de l’option cinéma-audiovisuel