Le 2 décembre 2020, nous avons assisté, avec l’ensemble des élèves de l’option cinéma-audiovisuel, à une masterclass en ligne avec Agnieszka Holland sur son film Europa Europa (lire l’article de la classe de seconde).
Malgré l’ajout de quelques situations et personnages rendant l’histoire plus attrayante (le soldat allemand homosexuel ou la mère de l’amie du héros principal), Europa Europa, comme nous le confirme Agnieszka Holland, est fidèle à la réalité historique. Ce qui, au regard de la tragédie décrite, appelle à la réflexion.
En effet, « le passé n’est pas mort » nous dit Agnieszka Holland et il importe de l’enseigner, de le transmettre, nous renvoyant ainsi à la mission éducative que doit revêtir le cinéma.
L’un des autres sujets évoqués a bien évidemment été la partie technique de la création du film. Agnieszka Holland qui s’est livrée à la postproduction de celui-ci et plus précisément à son montage, nous a dévoilé avoir supprimé les 5 premières minutes. Au total, plus de 40 min coupées au montage.
S’en est suivie une discussion sur la fonction de la postproduction dans la création d’un film. En comparant le montage à l’écriture, Agnieszka Holland a insisté sur le caractère crucial et véritablement personnel de cette étape que la réalisatrice polonaise a pu voir évoluer et se transformer au cours des années avec le passage de la pellicule au numérique.
Agnieszka Holland qui voulait devenir cinéaste dès l’âge de 15 ans, nous a avoué préférer la technologie numérique, plus rapide dans tout le processus de création, car décuplant la force de travail. Certes au détriment du plaisir sentimental qu’apporte le contact avec la pellicule, mais qu’importe l’outil du moment que subsiste le talent !
Les élèves de première et de terminale de l’option cinéma-audiovisuel
Rédacteur en chef : Joseph Schemaly
Crédits photo : ©1990 LES FILMS DU LOSANGE