Voici un outil en provenance du monde du cinéma : le fond vert. Idéal pour certains blockbusters et films d’action, les bases de son utilisation ne sont pas si complexes, mais leurs acquisitions tout de même nécessaires.
Auparavant, de nombreux réalisateurs se servaient de l’incrustation sur fond bleu, mais à l’arrivée du numérique, c’est le fond vert qui se démocratise. Simplement car la couleur verte nous permet de rendre plus lumineux le sujet qui y est incrusté. Le fond bleu s’additionne aussi correctement avec le teint de la peau avec un rendu plus contrasté.
Mais venons-en aux bases : pourquoi le fond vert (ou bleu) ?
Car le vert est la couleur la plus éloignée de celle de la peau humaine et permet à celle-ci de bien se détacher du fond et de ne pas faire déborder l’incrustation choisie sur les visages des acteurs. Aussi ne faut-il pas porter de vêtements de couleur verte, sous peine de mordre sur le corps du sujet.
Comment convenablement utiliser le fond vert ?
Tout d’abord, le fond vert doit-être uniforme, sans pliures et surtout sans aucune ombre. Mais comme l’éclairage d’une pièce peut, malgré tout, générer des ombres parasites, il faudra utiliser une lumière diffuse pour les dissiper de part et d’autre de l’acteur. Quant au comédien, l’idéal est de l’éloigner le plus possible du fond vert pour avoir, grâce à la profondeur de champ, un fond vert plus lisse et ainsi faciliter l’incrustation.
Ensuite, pour accentuer la démarcation entre le sujet et le fond vert, il est important, en plus de deux lampes diffuses, de se munir d’une backlight, c’est-à-dire d’une lampe située vers l’arrière de l’acteur afin de mieux découper le sujet et créer un contraste pour un rendu plus réaliste lors de l’incrustation.
Ainsi la couleur verte pourra-t-elle être remplacée par le décor de notre choix. Par conséquent, il est primordial d’avoir une idée de ce dernier, avant le tournage. Prenons l’exemple d’un décor forestier. Si l’ombre des arbres se dirigent vers la droite, cela signifie que le soleil vient de la gauche de l’écran, même si on ne la voit pas dans le cadre. Il faudra donc sur le tournage, ajouter une lumière semblable à celle du soleil provenant de la droite du comédien situé à gauche du cadre. En d’autres termes, faire coïncider l’éclairage avec celui de l’incrustation.
Enfin, pour apporter une touche de réalisme et se rapprocher au mieux de l’univers de l’incrustation choisie, il est possible d’agrémenter le décor du plateau de tournage de quelques éléments afin d’apporter une texture à la scène.
À vous de jouer, à vous de tourner !
Matheo Gaudin
Élève de terminale de l’option cinéma-audiovisuel