Ce projet est dédié à Julia Koch, ancienne élève du Lycée français de Varsovie qui souffre malheureusement d’un problème de santé. Nous lui souhaitons nos meilleurs vœux de prompt rétablissement.
“Je dois avouer qu’il y avait une certaine beauté dans la scène. On pouvait entendre dans tout le bâtiment A, habituellement silencieux à cette heure-ci, une sorte de bruit de fond muet. Dans la salle de l’option cinéma-audiovisuel (CAV), généralement bruyante et pleine de vie, il n’y avait qu’Arthur, penché sur son ordinateur à gérer les opérations liées à la communication sur l’Instagram du Lycée Français de Varsovie vis à vis de ce nouveau projet. Celui-ci m’a dit que le groupe était au CDI. À mesure que je montais les escaliers, je remarquais que ce bruit de fond se transformait lentement en… voix !?
Intrigué, je rentre dans la salle, et là, tous avec leurs bérets (ou casquette, on ne juge pas) rouges, les enfants de la chorale du LFV en train de chanter “Vois sur ton chemin” avec une synchronisation impressionnante. Sur le rebord de la scène, assise, un visage familier. Un visage que j’avais déjà remarqué sur les affiches qui décorent chaque année les murs des bâtiments. C’était Julia.”
Une atmosphère magique, cet après-midi-là. Au CDI, tout le matériel parfaitement en place. Louche tout ça ! Toute l’équipe du CAV concentrée, sérieuse, même Joshua ! Décidément, la journée s’annonçait inhabituelle et spéciale. Mais il y avait une raison : c’était pour une occasion unique, à ne pas rater, et en l’honneur d’une lycéenne qui aurait été en terminale cette année. Il y avait des enjeux importants, donc. Rapidement, grâce aux motivations (et même menaces) d’Eva, je me suis intégré au groupe, ayant été rétrogradé de responsable technique à clapman. Un poste à haute responsabilité, et au vu de ma performance, au-delà de mes capacités… Eva et Luce, elles, étaient à la caméra et au son, tandis que Joshua s’occupait de l’appareil photo-caméra auxiliaire. Grâce à la direction musicale et la performance pianistique de Mme Sroka-Wójcik, tout s’est très bien passé, et nous avons tous soufflé un bon coup quand on a entendu le “C’est dans la boîte !” familier. Miraculeusement, on a réussi à redescendre tout le matériel sans dégâts (merci Arthur), et nous avons pu entamer la post-production durant l’heure restante. Malheureusement, alors que tout le monde pensait que le plus dur était passé, la douche froide ! En effet, l’enregistrement de la caméra principale était à la limite d’être inutilisable, dû à une mise au point pas très heureuse. M. Vavon est, en l’espace de quelques secondes, tombé en dépression totale, mais grâce à ses qualités de monteur, il a, au final, réussi, car le résultat est non seulement correct, mais possiblement meilleur qu’initialement prévu.
Et comme le dit mon camarade Arthur, qui a collaboré à la rédaction de cet article, en bon explorateur de l’espace et se faisant le porte-voix du CAV : « Partons à la recherche d’une nouvelle vie et de nouvelles civilisations, pour aller hardiment là où aucun homme n’est allé auparavant.” En effet, sortir de sa zone de confort, en direction de contrée vierges, puis au pied du mur, innover car la contrainte permet finalement la créativité. Un paradoxe !
Martin Pinasseau avec le concours d’Arthur Enfer