Asia et Rob Markus sont les fiers parents de Meike, Casper et Lucas. D’origine polono-néerlandaise, ils ont décidé de scolariser leurs trois enfants au Lycée français de Varsovie après avoir vécu en France pendant 6 ans. Aujourd’hui, ils nous expliquent les raisons qui les ont poussés à choisir l’enseignement français pour leurs enfants, et surtout, comment cette décision leur a été bénéfique dans la poursuite de leurs études…
EN TANT QUE FAMILLE POLONO-NÉERLANDAISE, POURQUOI AVOIR FAIT LE CHOIX DE L’ENSEIGNEMENT SCOLAIRE FRANÇAIS POUR VOS ENFANTS ?
Nous avons vécu en France pendant 6 ans avant de déménager en Pologne. Nous avons donc souhaité que nos enfants poursuivent leur scolarité dans une école francophone à Varsovie.
SELON VOUS, QUELS SONT LES PRINCIPAUX ATOUTS DU LFV ?
Selon nous, le plus gros point fort du Lycée français de Varsovie est que son programme d’enseignement est défini par le ministère français de l’Éducation nationale. Il a de ce fait permis à nos enfants de garder une progression uniforme malgré notre déménagement de la France vers la Pologne.
Ce qui nous a aussi vraiment charmé, c’est le fait que le LFV enseigne également le polonais, ce qui n’est pas le cas de toutes les écoles internationales. Nous pensons que c’est une très bonne chose, non seulement parce que nos enfants sont à moitié polonais, mais aussi parce que cela fait honneur au pays dans lequel nous vivons.
De plus, nous sommes ravis qu’ils aient pu apprendre une autre langue !
QUELLES EXPÉRIENCES ONT, D’APRÈS VOUS, MARQUÉ VOS ENFANTS DURANT LEURS ANNÉES À L’ÉCOLE FRANÇAISE ? ET VOUS EN TANT QUE PARENTS ?
Nos enfants gardent un très bon souvenir de leurs activités extrascolaires, comme le football et la musique. Ils ont aussi particulièrement apprécié les voyages à l’étranger auxquels ils ont participé (notamment à Rome et à Berlin), mais aussi la Studniówka qui a marqué leur dernière année au LFV.
Globalement, je peux dire que nos enfants se souviennent de leurs journées d’école avec beaucoup de joie. Lorsqu’ils évoquent des souvenirs de leur scolarité, ce sont toujours de belles histoires !
La plupart des enseignants étaient dévoués, s’intéressaient réellement à la réussite de leurs élèves, et ont donc fait un travail fantastique. Mes enfants n’ont par contre pas toujours apprécié la quantité importante de devoirs qu’ils avaient à faire à la maison.
En tant que parents, nous regrettons aussi certains changements dans le programme d’éducation qui ont été décidés par le Ministère français. Par exemple, lorsque Lucas a passé son bac, les mathématiques ont été soudainement retirées du programme. De plus, en EPS, la théorie a pris une place davantage importante par rapport à la pratique. Mais ce ne sont pas des choses que l’on peut reprocher au LFV !
QUE SONT DEVENUS CHACUN DE VOS ENFANTS ?
Nos enfants se débrouillent très bien. La plus grande, Meike, a 24 ans maintenant, et a obtenu l’année dernière son Master en Business Administration spécialité Ressources Humaines à l’université d’Amsterdam. Elle travaille désormais comme consultante RH chez EY à Rotterdam.
Casper, 23 ans, vient d’obtenir (en partie grâce au travail préparatoire qu’il avait réalisé avec son professeur d’économie du LFV) sa licence en Économie Commerciale. En mars, il a commencé ses études en Italie pour obtenir son master en « Alimentation, Culture, Communication et Marketing » à l’Università di Scienze Gastronomiche di Pollenzo.
Lucas, 19 ans, est actuellement étudiant à l’Université de Technologie de Delft où il étudie l’Administration Publique et Technique. Il profite au maximum de sa vie d’étudiant tout en obtenant de bons résultats. Que peut-on demander de plus en tant que parents ?
En quoi leur scolarité au LFV les a-t-elle aidés dans l’enseignement supérieur ?
Tous les trois sont maintenant très disciplinés. Le LFV leur a appris à bien s’organiser (le seul avantage selon eux d’avoir eu beaucoup de devoirs à la maison) et ils ont acquis énormément de connaissances.
En revanche, l’enseignement magistral, un peu démodé, ne leur a pas appris à être suffisamment critiques vis-à-vis du matériel proposé.
Comment ont-ils pu cultiver l’apprentissage du néerlandais à côté de leur scolarité ? Quelle place prennent la langue et la culture néerlandaises dans la vie de vos enfants ?
Pour le néerlandais, nous avons essayé de trouver des solutions en dehors du LFV. C’était parfois difficile de combiner son apprentissage avec le programme du LFV, mais nous nous sommes assez bien débrouillés.
Casper a été le seul à étudier en néerlandais dans l’enseignement supérieur, ce qui n’a pas été facile au début. Meike et Lucas ont eux, d’abord suivi un enseignement en anglais, ce qui leur a permis d’avoir plus de temps pour se familiariser avec le néerlandais. Et cela a porté ses fruits !
Depuis, Meike travaille dans un environnement néerlandophone et Lucas a commencé à suivre quelques matières en néerlandais.